Les néo banques et les comptes sans banque ont le vent en poupe, impossible en 2017 de ne pas avoir entendu parler de ces nouveaux entrants qui souhaitent révolutionner notre façon de consommer la banque. En effet, la banque de demain est inventée par les FinTechs, ces start-up à qui l’on doit des produits comme le compte nickel, le compte Any Time, ou encore la jeune pousse allemande N 26. Même des acteurs à 1000 lieues de la finance s’investissent désormais pour fournir des solutions compte sans banque. C’est notamment le cas de Carrefour banque qui a lancé le 18 avril 2017 C-Zam, sa carte bancaire prépayée compte sans banque.
Un succès qui aiguise l’appétit des Pure Players
L’émergence des FinTechs à qui l’on doit l’avènement des comptes sans banque et cartes bancaires prépayées suscite des appétits. Comme en témoigne le rachat récent du compte nickel par BNP Paribas. Qu’en sera-t-il de la volonté disruptive de ces licornes nées après la crise de 2008 suite à la prise de conscience des risques pesant sur le système financier mondial, si elles passent dans le giron des acteurs traditionnels ? Un sujet que nous aurons l’occasion de traiter dans un prochain article.
Le succès obtenu par les néo banques et les comptes sans banque ont aiguisé les appétits des acteurs traditionnels. Ainsi, BNP Paribas s’est porté acquéreur du compte Nickel qui en 3 ans d’existence a su séduire plus de 540 000 clients dans l’Hexagone. La dynamique créée par les néo banques et les comptes sans banque devrait prendre de l’ampleur dans les prochaines années. Un peu de la même manière que les banques en ligne qui ont connu un démarrage modeste, et qui aujourd’hui séduisent de plus en plus de clients dans le monde.
Contrairement à une idée reçue les néo banques et les comptes sans banque ne sont pas seulement séduisants pour les jeunes, ou les seules personnes ayant des revenus modestes, ou encore ceux étant frappés d’interdit bancaire. Pour comprendre pourquoi les solutions proposées par les néo banques et les comptes sans banque séduisent de plus en plus de personnes, il est nécessaire de lister les avantages et les inconvénients de cette nouvelle façon de consommer la banque.
Les cartes bancaires néo banques et les comptes sans banque
Tout comme les comptes bancaires classiques, ou ceux proposés par les banques en ligne, les comptes sans banque et de plus en plus de cartes bancaires prépayées permettent d’effectuer des virements et des prélèvements SEPA, la tendance étant en effet, à la fourniture d’un RIB ou d’un IBAN. C’est notamment le cas pour le compte sans banque C-Zam, le compte nickel, le compte N 26, où la carte bancaire prépayée avec compte sans banque Veritas. En revanche, les néo banques ne proposent pas de chéquier contrairement aux banques en ligne et aux enseignes traditionnelles.
En ce qui concerne les retraits aux distributeurs, puisque les néo banques et les comptes sans banque n’ont pas d’enseignes physiques pour effectuer des retraits aux guichets, les tarifs varient du simple au double en fonction de l’émetteur de la carte du compte sans banque. Enfin, les cartes bancaires prépayées et compte sans banque ne propose pas de découverts. Rien de surprenant, puisque la plupart de ses solutions utilise une interrogation systématique de la position du compte sans banque avant d’autoriser un paiement.
Il n’est donc pas possible de dépenser de l’argent que l’on n’a pas. Toutefois, le compte nickel vient de changer de politique, et les rejets automatiques des prélèvements dont le montant dépasse le solde disponible qui n’était pas facturé jusqu’alors, le devient après 3 rejets, le 4e sera facturé 5 €. Le compte C-Zam utilise un modèle similaire toutefois il en coûtera 20 € au-delà du 5e prélèvement rejeté chaque année.
Comparatif des frais de tenue de compte
Lorsque l’on compare les frais de tenue de compte facturé par les néo banques et les comptes sans banque. Force est de constater que les disparités sont nombreuses, en effet il faudra compter entre 12 à 20 € par année pour les néo banques, tandis que la plupart des banques en ligne propose la gratuité des frais de tenue de compte. Toutefois lorsque l’on compare les tarifs appliqués par les néo banques, celle-ci sont plus économiques les enseignes bancaires traditionnelles.
En ce qui concerne le coût de la carte bancaire de base, les néo banques et les banques en ligne proposent pour la plupart d’entre elles une carte bancaire gratuite, tandis que les établissements bancaires classiques facturent en moyenne 40 € pour une carte bancaire Visa classique. À la question les néo banques et les comptes sans banque sont-elles réellement Low Cost, la réponse est oui. Mais comme souvent Low Cost rime avec services limités.
Quid la facturation des retraits en distributeur
Les frais perçus par les néobanques et les comptes sans banque ne se limitent toutefois pas à la tenue de compte. Elles facturent aussi les retraits d’espèces, selon des modalités différentes : 1 euro par retrait en DAB chez Compte Nickel (mais 50 centimes seulement en bureau de tabac) ; 1 euro également chez C-zam, sauf dans les DAB BNP Paribas et Carrefour Banque où ils sont gratuits ; 2 euros chez N26 au-delà de 5 par mois civil. Des tarifs qui peuvent dépasser ceux des réseaux traditionnels, tandis que les banques en ligne offrent aujourd’hui les retraits.
La réactivité et le temps réel sont les services où les nouvelles solutions bancaires inventées par les jeunes pousses de la FinTech offrent de nombreux avantages. En effet, les banques traditionnelles ou en ligne ne peuvent pas rivaliser, que ce soit en ce qui concerne les délais d’ouverture de compte, ou l’expérience utilisateur. Le temps réel permet de répercuter quasi instantanément sur le solde, le montant des achats et retraits effectués par la carte. Une solution rendue possible grâce à l’autorisation systématique de la position du compte lors des achats, toutefois les cartes à autorisation systématique ne permettent pas des paiements hors ligne (c’est-à-dire sans interrogation du solde), tandis que certaines d’entre elles peuvent être refusées ou mal prises en charge par certains terminaux de paiement.