Dans cette 2e partie nous allons voir que les meilleures FinTech n’en ont pas fini de faire couler de l’encre. En effet, au-delà de leur nombre grandissant, certaines licornes pourraient bien révolutionner le secteur financier de fond en comble. Si on a vu qu’en France le grand public n’était pas encore très familier du monde de la FinTech et de son impact sur leur façon de payer. Ils sont de plus en plus nombreux à comprendre que la FinTech regroupe pêle-mêle : Le paiement avec son Smartphone, financement participatif, les Crypto Monnaies même s’il y a une certaine confusion avec le bitcoin.
Dans la première partie de notre dossier consacré aux meilleures FinTech, nous avons vu ce qu’était une FinTech, leur naissance et l’engouement qu’elle crée, mais aussi la peur qu’elle suscite auprès des acteurs bancaires traditionnels.
Plongée dans le monde de la Fintech
La technologie est l’arme de prédilection de ces jeunes pousses pour remodeler les établissements bancaires, leurs méthodes et leurs modèles économiques. En inventant de nouveaux services de paiement à même de changer notre rapport à l’argent, comme le montre l’exemple du financement participatif, le compte sans banque et la néo-banque en général. Les FinTech font aussi la promesse de plus de sécurité dans les systèmes de paiement, avec notamment l’utilisation de la Blockchain. Autant de questions auxquelles nous répondons dans ce 2e volet de notre dossier consacré à la FinTech.
Si l’on a vu dans la première partie intitulée : C’est quoi une FinTech ? Comment la crise de 2008 avait été un élément déclencheur dans l’avènement de ces start-ups de la finance 2.0. Le besoin de dépoussiérer les services proposés par une industrie bancaire conservatrice, se reposant sur ses lauriers avec des procédures d’un autre temps, des sites Web peu ergonomiques, ou des applications mobiles aux fonctionnalités on ne peut plus basique. Les meilleures FinTech Fort de ce constat sont partis d’une feuille blanche afin de repenser la qualité de service, pour le développement leurs applications du point de vue de l’utilisateur. La qualité de l’expérience utilisateur est le mantra la majorité des FinTech.
Les meilleures Fintech innovent dans leur proposition de valeur
Ainsi, le succès des meilleures FinTech se construit avant tout dans une proposition de valeur, résidant dans la rapidité, l’ergonomie la simplicité et l’efficacité des solutions proposées. Par exemple, en s’appuyant sur l’expérience acquise des agrégateurs, les FinTech de la banque 2.0 permet de regrouper différents cartes bancaires et comptes bancaires au sein d’une même application.
Orange & FinTech (EN) par Orange
Dès lors le fastidieux processus d’authentification avec tout ce que cela implique niveau sécurité et regroupé au sein d’une seule et unique application. Les commerçants profitent aussi de la désintermédiation induite par l’arrivée des FinTech sur les services de paiement. Nous avons vu que les FinTech proposaient aussi bien des services BtoC que B2B. Ainsi, Smile&Pay leur permet de faire passer leurs frais pour l’utilisation d’un terminal de paiement par carte bancaire de quelques milliers d’euros chaque année, à quelques centaines d’euros.
Les GAFA en embuscade sur le terrain des Fintech
Pour autant, les FinTech ne sont pas les chantres de l’innovation, ni les épouvantails que semblaient décrire les banques récemment. Aujourd’hui celle-ci ont changé leur fusil d’épaule, en nouant de plus en plus de collaborations avec les jeunes pousses de la FinTech. Un virage à 180°, afin de contrer une menace bien plus inquiétante : l’intérêt des GAFA dans les systèmes de paiement. Google avec sa Market place, Apple avec Apple Pay son système de paiement mobile sur iPhone, ou encore Amazone et Amazon Pay. Sans même parler de la menace venue de Chine avec des géants comme Alibaba et son AliPay, ou le rachat en 2017 par le chinois Ant Financials (de la galaxie Alibaba) du spécialiste du transfert de fonds, Money Gram pour 1,2 milliard de dollar.
La révolution des méthodes de paiement 2.0
Les Cassandre ont prédit que l’arrivée de ces start-ups de la FinTech signerait la fin du monopole bancaire, les plus pessimistes annonçant même que les Fintech allaient tuer les banques traditionnelles. Or, les banques ne sont pas prêtes de perdre leur statut, et leur rôle clé dans le système financier mondial. Toutefois leur complaisance, voir leur arrogance a rendu possible l’arrivée de nouveaux acteurs, désireux de faciliter les services bancaires du quotidien. Dès lors, l’émergence de licornes est inévitable dans la FinTech, comme le montre l’exemple de PayPal, qui fête ses 15 ans, et qui a su se positionner comme numéro un mondial du portefeuille électronique, avec une audacieuse stratégie de rupture.
Les banques réagissent face aux meilleures Fintech
La naissance de la FinTech a semé un petit vent de panique dans les conseils d’administration feutré des grands de la Banque. Aujourd’hui, les banques ont réagi, et c’est une excellente chose pour les clients que nous sommes. En effet, sous la pression des meilleures FinTech, celles-ci n’avaient d’autre choix que de se moderniser, soit en montant des départements en interne pour le développement de nouvelles solutions respectant les standards élevés des jeunes pousses technologiques. Soit en nouant des partenariats avec les meilleures Fintech, ou en finançant des incubateurs. L’année 2016 aura été le coup d’envoi des opérations d’acquisition de start-up par les grandes banques et 2017 se terminent dans la même veine avec de nombreuses opérations d’achat, ou de financement et collaboration entre banques et FinTech.
Les banques misent sur les incubateurs de Fintech
L’incontournable réseau interbancaire Swift a senti le vent tourner, et en 2015 déjà été à l’origine de l’initiative GPI, pour Global Payment Innovation. Leur constat : les paiements internationaux souffrent de sérieux problèmes de qualité de service et d’inefficacité. “Ils peuvent être lents, prendre plusieurs jours, sont chers, ne fournissent aucune transparence sur les frais, et ne peuvent pas être facilement traqués”, explique Stanley Wachs, directeur de l’innovation dans les paiements chez Swift. Ils ont donc développé un système appelé “Payment Tracker”.
91 banques, dont 5 françaises ; la BNP, la Société Générale, le Crédit Agricole, Natixis et le Crédit Mutuel. Ceux-ci ont tout de suite compris l’intérêt d’une telle initiative, permettant de suivre en temps réel le statut d’un transfert de fonds, aussi bien en interne, que pour les clients désirant suivre la bonne exécution d’un virement.
Les meilleures Fintech du financement participatif
Si les FinTech se sont fait remarquer en créant de nouvelles façons de disposer de son argent, notamment avec la création du compte sans banque, des Cartes Bancaires Prépayées, des banques « Mobile First », Néo Banque. Le financement est un terrain de jeu apprécié par une autre branche de la FinTech, quelques jeunes pousses ont largement contribué à l’explosion des plates-formes de financement participatif, menant ainsi à une diversification plus poussée des moyens de financement. Ce nouveau mode de financement 2.0 s’est décliné à de nombreux domaines : prêts pour les professionnels, prêts à d’autres particuliers, financement de start-up en échange d’actions Anaxago.
Les spécificités du financement alternatif
Comme pour leurs homologues évoluant dans les systèmes de paiement et services financiers, les start-ups du financement participatif ont été présentées comme des ogres. Avec les habituelles prophéties quant à la mort imminente des acteurs traditionnels du financement. Encore une fois c’est une erreur de penser que les FinTech du financement participatif ont vocation à remplacer les systèmes existants. En réalité, elles ouvrent une voie à de nouveaux modes de financement en mettant en relation directe le public, et les projets des créateurs d’entreprise, ou encore des projets artistiques. Le succès d’une plate-forme comme Patreon permet aux créateurs de contenu et autre YouTubeurs d’être soutenus par leur audience via le paiement d’un abonnement.
Crowdfunding & Financement 2.0 la France se démarque
Le meilleur exemple de l’engouement autour des meilleures FinTech du financement participatif étant KissKissBankBank. Le leader du financement 2.0 en France a été racheté il y a peu par la Banque Postale. Cette dernière, souhaite agrandir l’offre de ce spécialiste du financement de biens culturels (jeux vidéo, films, album musicaux, bandes dessinées…) ou de produits de grande consommation (objets connectés, accessoires pour smartphones…).
Le cas KissKissBankBank
Les entreprises ne sont pas en reste et on leur ce FinTech spécialisée dans le financement de projets avec notamment l’Américain Kickstarter, Ulule, crédit.fr, YounitedCredit anciennement Prêt d’Union et qui a récemment réussi une belle levée de fonds pour un montant de 40 millions de livres. Pour les fondateurs de KissKissBankBank, c’est une opportunité unique d’accéder un portefeuille de clients gigantesque, tout en bénéficiant de la solidité financière d’un partenaire institutionnel afin de se positionner face à la concurrence d’autres FinTech françaises européennes, américaines et vraisemblablement bientôt chinoises ayant des vues sur le marché intérieur français.
Le succès des meilleures FinTech du financement participatif offrant de réelles alternatives concrètes au prêt bancaire traditionnel ne doit pas occulter leurs positionnements complémentaires aux solutions de financement classique. De la même manière qu’elle simplifie le parcours utilisateur pour obtenir un financement, elles offrent aussi une réelle exposition et une chance aux créateurs indépendants, aux artistes et entrepreneurs qui auraient eu du mal à trouver des fonds pour financer leur projet à travers les circuits classiques de financement.
Les fintech de la Blockchain, bitcoin, Ethereum etc
Le grand public reste relativement bien informé en France sur l’évolution des acteurs de la banque 2.0, avec d’excellents reportages et dossiers sur les meilleures FinTech. La technologie Blockchain ne cesse de faire le buzz, et fait couler beaucoup d’encre dans les milieux financiers, et chez les geeks. Le Bitcoin né en 2012 fut sa première application pratique, et encore à l’époque celui-ci était annoncé comme potentiellement létal pour le système bancaire. L’hypothèse avancée était que la Blockchain qui a pour caractéristique principale d’être un système d’échange monétaire décentralisé et universel, rendrait les banques obsolètes car redondantes. Les meilleures FinTech travaillant sur la Blockchain ont reçu près de 1 milliard de dollars, sans pour autant être capable en 5 ans de réaliser la prophétie annoncée.
La Blockchain, Ethereum et les crypto monnaies
Bien au contraire, de scandale en scandale avec l’évaporation de centaines de millions de dollars sur la plate-forme MtGox, ou le scandale The DAO” ayant conduit à la perte de 50 milions de dollars. Les soucis rencontrés par les crypto Money sont essentiellement dus à des luttes intestines sur l’évolution de la technologie, ce qui empêche évidemment de se pencher sur sa pertinence réelle. Pourtant les initiatives ne manquent pas, il faut saluer celle de l’une des meilleures FinTech : Ethereum, travaillant sur le “Smart Contracts”, malgré tout, même les FinTech de la Blockchain ne sont pas exemptes de problèmes, loin s’en faut.
Smart Contracts Ethereum encore en phase beta
Son jeune créateur d’origine ukrainienne Vitalik Buterin, ne s’en cache pas Ethereum est en mode Work In Progress, celui-ci rétorque à ses détracteurs que les scissions au sein d’Ethereum sont une bonne chose en réalité, car elles permettent de travailler sur plusieurs variantes. Si le buzz autour du bitcoin et d’Ethereum ressemble plus à une bulle, ce n’est pas faire offense aux jeunes créateurs que de rappeler que ces technologies n’ont pas été validées dans les laboratoires de recherche académique, afin de savoir si le système est réellement fiable, stable, de confiance, pérenne, sans oublier facile à manipuler pour l’utilisateur lambda.
Dès lors, il n’est pas surprenant que les crypto monnaies soient essentiellement utilisées pour réaliser des transactions illégales. La Blockchain n’a pas dit son dernier mot, et les meilleures FinTech comme les banques et autres grands groupes (Swift y compris) continuent à s’y intéresser, mais la révolution Blockchain ne sera pas pour demain.
La cybersécurité, enjeu central pour la Fintech & les banques
Les meilleures FinTech avec l’aide des banques sont les architectes d’un remodelage en profondeur des services financiers, bancaires, assurances, régulation. Tous les services seront revus de fond en comble que ce soit la gestion de l’argent, de l’épargne au crédit en passant par l’investissement le conseil en gestion de patrimoine automatisé, etc. Dès lors, les défis à relever en matière de risque et sécurité vont atteindre un niveau de complexité difficile à imaginer. D’autant plus qu’aujourd’hui le client possède un accès direct au système d’information des banques. Combiné à une plus grande accessibilité technique, cela produit une évolution de la chaîne de valeur de l’attaquant qui fait que le hacking se vulgarise.
Confiance, risque et sécurité des comptes bancaires
Parce que tout système bancaire est basé sur la confiance, dès lors le contrat qui lie l’établissement conservant les fonds doit fournir l’assurance que les montants confiés ou une fraction de ceux-ci ne peut pas disparaître, sans que les clients est au moins un recours. Car de nouvelles cyber menaces se profilent à l’horizon, comme en témoignent les récentes attaques au ransomware ayant frappé le monde en 2017. Mais rendons à César ce qui lui appartient, les banques si elles sont dépassées dans de nombreux domaines. En matière de gestion de risques force est de constater qu’elles y excellent.
Contrer la menace sur l’intégrité de nos données personnelles
D’après un expert au sein du cabinet Colombus Consulting. “Trois points de vue s’affrontent pour savoir qui doit gérer la sécurité informatique. Est-ce la filière risque, la direction des systèmes d’information, ou faut-il créer une gestion transversale de la sécurité physique, numérique et humaine ? Il n’y a pas de consensus aujourd’hui, mais je pense à titre personnel que la DSI n’a pas vocation à s’en charger, d’autant qu’elle est souvent sous pression au niveau budgétaire.”
Plutôt que de tout redévelopper elles-mêmes, individuellement, les banques auront tout intérêt à s’appuyer sur des technologies de ruptures venant de petits acteurs et des meilleures Fintech à mesure qu’elles arriveront à maturité (chiffrement des données, authentification biométrique et multifactorielle, etc.). Une condition sine qua non pour honorer le contrat qui lie tout établissement bancaire ou financier à ses clients : La sécurité et la confiance d’abord, les tarifs et services ensuite !
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