La FinTech française est simultanément au top et à la traîne que ce soit dans sa perception par le grand public, ou à travers les nombreuses innovations qu’elle apporte, selon une étude du cabinet Deloitte. Cette enquête menée cet été en France, baptisée : « La FinTech française, une filière d’excellence » offre une vision surprenante du degré de connaissance et d’utilisation des différents services que propose la FinTech française ou internationale. Ainsi, dans cette étude on apprend que le service le plus utilisé, l’agrégation de comptes bancaires ne compte tout juste que 10 % pour cent d’utilisateurs du panel.
Des résultats surprenants, puisque le mot de la FinTech est l’archétype du buzz Word, revenant sans cesse dans la bouche de tous les acteurs du monde de la finance. Et ce, autant pour tarir d’éloges ou fustiger ces jeunes pousses fragiles, mais dont certaines sont indéniablement à la pointe des tendances technologiques. Certaines licornes de la FinTech française façonnent déjà nos usages bancaires d’aujourd’hui et de demain. Malgré leur petite taille, les start-ups menacent si ce n’est pour le moins bouscule les institutions financières et banques traditionnelles, via leurs innovations. Elles innovent dans un large spectre de domaines financiers bancaires, allant du paiement, au dépôt, levée de fonds, gestion d’investissements, ou même provisionnement du marché, ou encore prêts à la consommation.
Le compte nickel succès Story de la FinTech française
Alors que le succès de la FinTech française devient de plus en plus évident, à l’image du compte sans banque de compte nickel, absorbé par BNP Paribas pour environ 200 millions d’euros. Ou encore le lancement début novembre de l’opérateur télécom numéro un en France Orange avec son compte mobile First Orange Bank, ou encore le compte sans banque C-Zam du grand distributeur Carrefour. Toutes ces initiatives de ces géants de l’industrie française sont calquées sur des modèles et des technologies développées par ces jeunes licornes de la FinTech.
Dans l’étude du cabinet Deloitte, se dessine en filigrane l’inéluctabilité d’un bouleversement au cœur des financiers sous l’impulsion des FinTech. En l’espace de 5 ans, le cabinet Deloitte prédit que les montants investis dans le secteur dépasseront vraisemblablement les 150 milliards de dollars. Désormais, les acteurs économiques commencent à prendre la mesure du potentiel de la FinTech française. L’Hexagone est reconnu dans le monde pour la qualité de ses programmateurs, un savoir-faire technologique, et l’excellence de sa filière mathématique indispensable pour la conception des algorithmes et programmes qui permettront de construire les premières briques des applications bancaires et financières.
La FinTech française souffre des lacunes des Français
La FinTech française à une des filières les plus dynamiques et les plus prometteuses en Europe et dans une certaine mesure dans le monde, même si le grand public ne semble pas être au courant. Ainsi selon l’étude du cabinet Deloitte la FinTech française, une filière d’excellence parmi les dix services portés par les Fintechs sélectionnées par le cabinet d’audit, l’agrégation de comptes apparait comme le service le plus utilisé par les Français alors qu’il ne compte que 9% d’utilisateurs. Les services relatifs à l’épargne et aux objets connectés, suscitent peu d’engouement, étant utilisés par 4 à 6% des Français seulement. Quant aux produits testés, seul un tiers des personnes interrogées déclarent les connaître.
Un manque d’information qui disparaît une fois que les différentes innovations et leur intérêt sont expliqués aux sondés. 18 % se laissent convaincre par la technologie qui leur paraissait inintéressante de prime abord, ce fut notamment le cas pour le paiement via les réseaux sociaux, avec des solutions de paiement intégrés à Messenger de Facebook. À l’opposé, les produits jugés les plus innovants intéressent 45 % des personnes interrogées, les plus plébiscités étant les assurances connectées et les agrégateurs de comptes.
Si dans les lignes de ce blog, nous épinglant régulièrement les banques pour leur manque de réactivité. En France, les choses semblent évoluer rapidement, puisque selon une étude de Syntec numérique réalisée en collaboration avec IDC France. Désormais, 77% des entreprises de la finance dans l’Hexagone ont entamé leur transformation digitale. Le secteur de la transformation numérique aussi appelée mue digitale connaît une croissance de 3,3 % et concentre à lui seul 19 % de la dépense informatique en France.
L’étude nous apprend aussi que les effets de cette transformation digitale sont lents à se faire sentir. Sur les 72 % des entreprises ayant lancé leur mue digitale il y a 2 ans et plus, seul 17 % en ressentent les bénéfices. L’on apprend aussi que les initiatives numériques sont portées par le groupe dans 64 %. Tandis que la désignation d’un centralisateur chargé de l’innovation au sein de l’entreprise ne se fait pas de façon systématique. 33 % des entreprises ont en effet reconnu avoir nommé un responsable de l’innovation et du numérique et disposant d’un budget dédié.
Selon le cabinet d’audit Deloitte, cette nécessité d’assurer une transformation numérique intelligente est motivée par la concurrence féroce des FinTechs, alors que se profile une autre menace tout aussi dangereuse, l’entrée des GAFA sur le secteur financier. L’ancien monde de la banque, de la finance et de l’assurance commence à comprendre l’urgence d’accélérer leur mue digitale. Les projets de services en ligne, les solutions de paiement (74% des entreprises travaillent à leur développement) et les services multicanaux sont déjà particulièrement matures. Progressivement, les solutions d’analytiques et Big Data se mettent en place. Avec pour seul objectif une meilleure connaissance des clients et l’analyse des risques, et donc la possibilité de développer des solutions et produits en partant des besoins des utilisateurs.