Le repli du Bitcoin a pu surprendre certains investisseurs peu expérimentés, pour autant le repli du Bitcoin n’a rien d’étonnant, puisque celui-ci évolue en terrain miné depuis près d’un mois. Toutefois, la rechute de mardi dernier a pris des proportions inquiétantes. Le repli du Bitcoin s’est enclenché suite à l’annonce de régulateurs et gouvernements à travers le monde de leur volonté de durcir le ton face aux crypto monnaies. Ainsi, la menace d’un encadrement plus sévère sur les transactions en crypto monnaies se précise aussi bien en Europe qu’en Asie, alors qu’aux États-Unis rien ne filtre pour l’instant.Comme nous le verrons plus loin dans cet article ces mesures ressemblent étrangement à celle qui avait été prise en janvier 2014 pour restreindre l’usage des cartes bancaires prépayées, suite aux attentats terroristes du Bataclan en novembre 2013
Si le repli du Bitcoin est spectaculaire, tout comme a été sa hausse en 2017. Ce n’est pas la première fois que la star des crypto devises dégringole, celui-ci avait même perdu 93 % de sa valeur en moins de 6 mois en 2011, et près de 50 % de sa valeur entre novembre 2014 et janvier 2015.
Ainsi, après le repli du Bitcoin de 14 % mercredi dernier, celui-ci ayant vu son cours passer sous la barre symbolique des 10 000 $. Ce phénomène ne touche pas la seule star des crypto monnaies, puisque Ethereum, Litecoin et Ripple ont aussi accusé le coup. Ainsi, l’Ethereum, (la Blockchain permettant de développer des dApps et Smart Contract) après avoir atteint un sommet historique de 1423 $, a perdu plus de 20 % de sa valeur en séance descendant jusqu’à 844 $, avant de se reprendre légèrement à 854 $. Idem pour le token XRP de la Blockchain Ripple qui avait fini l’année 2017 en trombe. Lors de ce mercredi noir pour les devises cryptographiques, son cours a été divisé par 3 en quelques jours passant de son record à 3,28 dollars à 0,85 dollars.
L’Asie, à l’origine du repli du Bitcoin et consorts
Ainsi, Séoul a déclenché une panique auprès des investisseurs et adeptes de crypto monnaie, la Corée souhaitant purement et simplement interdire les plates-formes d’échange de crypto devises. Le gouvernement explique qu’il se devait de réagir, suite à l’arrivée massive d’investisseurs néophytes, peu informés et donc vulnérables.
Les déclarations menaçantes des organes régulateurs ont débuté lundi au pays du matin calme, puisqu’à Séoul, le ministre des finances de la Corée du Sud à exprimer la volonté du gouvernement d’un encadrement plus sévère autour des crypto monnaies afin de juguler l’euphorie et les comportements irrationnels. En Chine, Pékin est allé encore plus loin en interdisant les ICO Initial Coin Offering, le gouvernement chinois a aussi mis en place des mesures afin de freiner l’industrie du minage de Bitcoin.
En France, Bruno Lemaire promet de sévir
Plus près de nous, l’Union Européenne souhaite aussi la mise en place d’un cadre réglementaire autour des crypto monnaies. Sans surprise, sous prétexte de lutter contre le terrorisme ainsi que le blanchiment d’argent sale, l’UE entend bien mettre fin à l’anonymat sur les transactions en crypto devises. De nombreux commissaires européens appellent d’ailleurs de leurs vœux à une coordination mondiale afin de réglementer l’utilisation des crypto monnaies. C’est donc dans ce contexte tendu que les investisseurs les plus expérimentés ont décidé de prendre leur profit, précipitant ainsi la chute des cours des principales crypto monnaies.
En France c’est par la voix de Bruno Lemaire le ministre de l’économie que l’offensive contre les crypto monnaie a été lancée, ainsi une mission sur le sujet des crypto monnaies sera mise sur pied est dirigée par un ancien de la Banque de France Jean-Pierre Landau. Le ministre de l’économie estime qu’au vu des risques de fraude et de blanchiment, la question des crypto monnaies devraient être portées à l’ordre du jour du prochain G20.