La néo banque Revolut a le vent en poupe, en effet, la start-up britannique a su séduire plus de 1,5 millions d’utilisateurs à travers l’Europe, dans l’Hexagone, ils sont 220 000 à avoir choisi Revolut, ce qui fait de la France sont 2e marché, après le Royaume-Uni. Un succès à mettre en parallèle avec l’offre Orange Bank ayant séduit plus de 100 000 clients en un peu plus d’un trimestre. La néo banque Revolut comptait 1 million de clients à la fin de l’année 2017, soit une progression de 500 000 clients en l’espace d’un trimestre.
Bien plus qu’un simple compte bancaire dédié aux changes de devises, la solution proposée par la néo banque Revolut est assez solide et bien pensée pour pouvoir se passer de son banquier. Toutefois, Revolut avoue que le niveau d’activité de ses clients vont à l’encontre de cette idée, précisant que 350 000 clients utilisent quotidiennement la carte bancaire associée, tandis que 800 002 l’utilisent de façon mensuelle.
Fort de ce succès, la néo banque Revolut revoit ses objectifs à la hausse, puisque son seuil de rentabilité a été atteint. Les 220 000 clients français permettent de mesurer la progression de Revolut, disponible dans l’Hexagone depuis seulement un semestre, une base clients similaire à celle de la Fintech allemande N26 (200 000 clients fin janvier 2018). La jeune pousse anglaise Revolut devra pourtant investir lourdement afin de se donner les moyens de financer son expansion à l’international.
Dans le viseur, les marchés américains australiens et singapouriens, dans lequel Revolut ouvrira prochainement des représentations et bureaux. La néo banque Revolut a aussi entamé des discussions pour s’implanter en Inde, au Brésil, en Afrique du Sud et aux Emirats Arabes Unis. “Nous visons un déploiement mondial. Nous estimons que l’argent ne doit pas avoir de frontière. La banque doit être comme un compte Gmail. Nous visons les vastes marchés et les pays très exposés aux taux de change”, précise M. Benjamin Belais Directeur Général France et Suisse de Revolut.
La néo banque Revolut veut sa licence bancaire
En parallèle de cette expansion géographique, Revolut prévoit d’étoffer son offre grâce à l’obtention d’une licence bancaire européenne. La start-up espère la décrocher d’ici à la fin du premier semestre 2018. Ce sésame lui permettra de proposer, entre autres, des produits d’épargne et d’investissement et de tirer ainsi des revenus supplémentaires. Elle aura aussi la possibilité d’effectuer la collecte des fonds déposés par ses clients et de faire travailler cet argent. Enfin, cette licence pourra lui permettre d’élever le niveau de confiance envers ses services. Un élément crucial dans le monde bancaire.
La néo banque Revolut 100 % mobile est né en juillet 2015, ses fondateurs souhaitant fournir une solution adaptée aux personnes utilisant plusieurs devises, une tranche de la population exposée au taux de change élevés facturés par les banques classiques. L’application mobile Revolut permet d’accéder à plus de 130 devises, mais aussi d’exécuter des opérations bancaires telles que des virements domestiques et internationaux en profitant du taux de change avantage du Forex.
La rentabilité de la néo banque Revolut fait sans aucun doute des envieux, car les start-ups et plus particulièrement celle de la FinTech ont une fâcheuse tendance au cash burning. Le seuil de rentabilité est tout sauf accidentel même si ce point d’équilibre reste fragile. Revolut dispose de 3 sources de revenus, à savoir son offre premium facturée à 7,90 € par mois, les commissions interbancaires de paiement, et les services payants, notamment les assurances santé voyage ou téléphonie mobile.
La FinTech britannique explique sa rentabilité grâce au travail d’optimisation sur les coûts de fonctionnement. “Nous avons recréé une infrastructure bancaire depuis zéro, nous avons également développé notre propre processeur pour éliminer les intermédiaires et dégager plus de rentabilité”, détaille Benjamin Belais, directeur général France et Suisse de Revolut. “Mais c’est presque une rentabilité accidentelle, reconnait-t-il. La recherche de la rentabilité n’était pas notre objectif”.