La révolution digitale de l’économie à débuté au début des années 2000, grâce à la massification d’internet et des terminaux mobiles ayant permis de nouveaux comportements et de nouvelles habitudes de consommation. L’incidence sur les acteurs centraux de l’économie est considérable, avec un bénéfice tout autant considérable sur la concurrence. Pour le plus grand bonheur des clients, toutefois, attention a ne pas suivre le meme schéma que sur la téléphonie mobile. L’on se souvient qu’après une baisse substantielle des tarifs, ceux-ci ont tendance a remonter ces derniers temps,alors qu’en meme temps la qualité des services clients se dégradait.
Fort heureusement, le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) veille et contrôle les tarifs des banques ainsi que leur évolution dans le cadre de son observatoire des tarifs, une fois dans l’année. Pour cette année 2018, les banques sont obligées d’investir des sommes considérables pour poursuivre leur transformation digitale alors qu’elles sont dans une situation délicate à cause de l’environnement de taux bas généralisé, de la concurrence accrue sur le marché et de l’évolution du cadre réglementaire. Ces récents bouleversements subis par les banques ont permis une évolution de la tarification de leurs services durant ces dernières années afin de protéger leurs marges face aux nouveaux entrants de la Fintech.
L’impact de la Révolution digitale sur le web et les agences
La révolution digitale démarre précisément à la fin des années 90, le web après quelques années a bouleversé profondément l’écosystème des entreprises et les habitudes des consommateurs. A l’heure du tout-digital, les banques de réseau renforcent leurs canaux numériques ainsi le mobile et l’espace personnel en ligne vont succéder petit à petit aux agences physiques. En effet, de plus en plus de personnes utilisent les services de canaux à distance mis à disposition par les banques pour effectuer certaines des opérations courantes notamment la consultation des comptes, des virements occasionnels ou permanents, des paiements etc.
Cette évolution est notée à travers l’examen des pratiques tarifaires des banques. Grâce à la révolution digitale, la gestion des comptes en ligne n’est pas payée sur les 85 banques des 112 banques étudiées. Dans certaines banques ce service est payant et facturé entre 12 et 51,12 € par an d’après les données du CCSF. L’évolution du coût des virements permet également la montée en puissance de la banque à distance. La plus forte hausse des tarifs étudiés par le CCSF sur la période 2017-2018 sont les virements réalisés en agence, dont le coût grimpe de 9%. D’après le CCSF, environ 45 banques ont augmenté ce type de service jusqu’à 7€ cette année.
Les cartes à débit différé se démocratisent
Les commissions requises par la banque, lors d’un paiement par carte bancaire chez un commerçant sont une source de revenu pour les banques. Ce qui a conduit depuis 2015 à un règlement européen plafonnant ainsi ces commissions à 0,20% du montant dépensé via les cartes à débit immédiat et à 0,30% pour les cartes à débit différé. Les banques proposent une carte à débit différé pour être plus rentable. En moyenne, les cartes à débit différé coûtent désormais 43€ par an. Cependant depuis quelque temps dans certaines banques la carte à débit différé est même devenue moins chère que la carte à débit immédiat à cause de l’ampleur du phénomène.
Hausse sur les frais moins visibles
L’étude faite par le CCSF, c’est que seules 5 des 14 lignes tarifaires ont une augmentation sur la période de 2017-2018. Les banques rendent particulièrement visibles ces tarifs et les allègent pour éviter toute critique. Cependant, certains frais moins connus subissent de fortes hausses notamment les frais de tenue de compte inactif, les transferts de PEA ou encore les frais d’oppositions sur avis à tiers détenteur.