La banque espagnole CaixaBank propose désormais la reconnaissance faciale dans les GAB. Nous avions déjà annoncé l’arrivée prochaine de la biométrie dans les services bancaires. La plupart des Smartphones modernes utilisent une composante biométrique d’une manière ou d’une autre pour accéder de manière sécurisée à nos données. En effet, une opération pilote a été lancée sur quelques automates dans les villes de Barcelone et Valence.
Le mode de fonctionnement est relativement simple il s’appuie sur du matériel fourni par Fujitsu. Tandis que la partie logicielle s’appuie sur la technologie FacePhi. La caméra intégrée dans le distributeur automatique de billets permet à l’algorithme d’exploiter 16 000 points différents de l’image capturée.
Le client qui souhaite effectuer un retrait d’espèces une fois sa carte bancaire introduite pourra confirmer son identité soit en saisissant son copine. Soit par la prise d’une photographie qui sera analysée par l’algorithme. L’opération est instantanée et sans ambiguïté, il est impossible d’usurper l’identité du propriétaire de la carte bancaire.
La reconnaissance faciale dans les GAB
La reconnaissance faciale dans les GAB répond à un double objectif. Le renforcement de la sécurité d’utilisation des guichets automatiques de billets. Elle permet aussi d’éliminer le besoin de noter son code confidentiel, avec le risque d’espionnage lors de sa saisie. En conservant deux facteurs de sécurité, c’est-à-dire la carte bancaire et soi-même on diminue mécaniquement les risques. Tout en améliorant légèrement l’expérience client. Puisque la transaction peut se faire plus rapidement et en toute sécurité.
Mis en lumière actuellement en raison de l’attribution d’un prix du meilleur projet technologique par la revue britannique The Banker. Le système de reconnaissance faciale dans les Gab de la CaixaBank donne de nouvelles idées à la banque espagnole. Ainsi, elle envisage notamment une déclinaison dans ses agences « store », ses grands points de vente multi-services (qui, incidemment, sont aujourd’hui mis à contribution pour l’enrôlement des clients volontaires pour la reconnaissance faciale). On peut, par exemple, imaginer son application pour l’accueil personnalisé des visiteurs.
Quid des données personnelles ?
Si l’on peut effectivement se réjouir de cette première mondiale. Il ne faut pas perdre de vue que cette innovation soulève quelques questions éthiques. En effet, les données biométrique nécessaires au bon fonctionnement de la reconnaissance faciale dans les Gab, nécessitent la centralisation de celle-ci par la banque. Ce qui reste une menace pour la vie privée des clients. En France de par la doctrine de la CNIL. Il serait impossible dans l’état de mettre en pratique ce dispositif.
Paradoxalement, dans le domaine de la cyber sécurité de nombreuses approximations subsistent. Ainsi, les opérateurs arbitrent souvent en faveur d’un surcroît de protection et d’une baisse de l’expérience utilisateur. Une doctrine qui s’avère souvent contre-productive. Car pour fournir une meilleure expérience client, les dispositifs demandent toujours plus de données personnelles. Il n’y a pas à l’heure actuelle de meilleure solution, juste une moins pire qui permettrait d’équilibrer toutes ces exigences contradictoires, il s’agit de trouver le bon dosage entre sécurité et expérience utilisateur.