Votre carte bancaire vous coûte cher ? Il est parfois possible de la rentabiliser. Certaines banques ont mis en place un service de « cashback » qui rembourse au client une fraction de ses dépenses par carte. C’est le cas notamment dans certaines caisses du Crédit agricole, chez LCL, ou encore à la Société générale, chez Revolut et N26.
Certaines banques remboursent une fraction des achats. Le client peut dépenser ses gains à sa guise, contrairement aux programmes de fidélité traditionnels des commerçants donnant droit à des bons d’achat. Il s’agit pour certaines banques, de contrebalancer le prix élevé de leurs cartes.
« Il s’agit d’une tentative, pour les banques, de redonner du pouvoir d’achat à leurs clients et de contrebalancer le prix élevé de leurs cartes, qui atteint en moyenne 44 euros pour une carte classique et 127 euros pour une version haut de gamme ». Un système inspiré des cartes de fidélité des grandes enseignes de la distribution comme Franprix, Casino, Sephora ou Go Sport.
La carte bancaire Cashback rend autour de 5 % de l’achat
En mieux. « Les programmes de fidélité des distributeurs procurent des avantages sous forme de bons d’achat utilisables dans leur enseigne. A l’inverse, le cashback mis en place par les banques est directement versé sur le compte du client, qui peut les dépenser comme bon lui semble », confirme Maxime Chipoy. Les programmes de cashback des banques rapportent autour de 5 % de l’achat, avec des taux allant de 2 % à 20 %, voire plus pour certaines opérations ponctuelles. Ainsi, les clients de N26 (offre standard incluse) ont bénéficié jusqu’au 10 janvier d’un cashback de 10 % sur leurs réservations sur le site de réservation Booking.
« Le cashback est financé par les commerçants, qui l’utilisent comme un outil de conquête et de fidélisation de leur clientèle. C’est pourquoi le taux varie d’une enseigne à l’autre au sein d’un même programme », décrypte Stéphanie Vuillemin, responsable marketing services aux particuliers de la Société générale, dont le programme reverse entre 2 % et 15 %, avec une moyenne de 5,4 %. Il inclut 24 grandes enseignes nationales représentant 1 500 points de vente en France ainsi que 800 sites d’e-commerce (Fnac, Booking, Expedia, etc.).
« Le programme a été lancé en 2014 pour les achats en ligne, puis étendu aux commerces physiques en octobre 2019. Les enseignes partenaires ont versé 300 000 euros à nos clients sur les deux derniers mois de l’année », indique Stéphanie Vuillemin.
De son côté, LCL met l’accent sur les commerçants locaux, en plus d’une dizaine d’enseignes nationales et de plus de 200 sites Internet. « Plus de 4 000 commerces de proximité sont concernés depuis le lancement de CityStore en août 2019 : le client peut les identifier via la géolocalisation sur son appli LCL », précise Olivier Balima, directeur marchés et clients.
Cartes Cashback les néo-banques s’y mettent aussi
Beaucoup plus ciblé, Orange Bank ne propose du cashback que sur les achats de ses clients dans les boutiques Orange, tandis que, de son côté, la carte Air France-KLM-American Express permet d’accumuler des miles de la compagnie aérienne à chaque dépense.
Mais tout n’est pas perdu pour les clients des réseaux ne proposant pas de dispositif de fidélité. Ainsi, la néobanque Max s’apprête à lancer en février un programme incluant 5 000 commerçants physiques et en ligne.
« Notre programme permet de bénéficier du cashback avec n’importe quelle carte bancaire, quel que soit l’établissement : il suffit que le client Max ait agrégé son compte en banque dans l’appli Max », résume Didier Ardouin, le directeur général de la néobanque, qui affiche un taux de cashback compris entre 1 % et 15 % selon les enseignes, versé directement sur le compte Max du client, qui peut ensuite le dépenser à sa guise.
Même principe pour Joko, lancé fin 2018, et qui a déjà séduit 200 000 utilisateurs, dont 80 % ont moins de 30 ans.
Cette fois, il ne s’agit pas d’une néobanque mais d’une appli à mi-chemin entre le cashback et la carte de fidélité. « Joko permet de transformer n’importe quelle carte bancaire en carte de fidélité, il suffit de télécharger l’appli et de connecter sa carte bancaire », précise Xavier Starkloff, cofondateur de Joko, qui rapporte une moyenne de 5 % de cashback dans une cinquantaine d’enseignes nationales et une centaine d’e-commerçants.
Les points accumulés sont ensuite transformés en cartes-cadeaux utilisables par exemple chez Amazon, Decathlon ou Carrefour.