2016 fut une année clé pour la technologie Blockchain, et si ce mot était sur toutes les bouches, la distribution tant attendue n’est pas visible pour l’instant. Cette technologie est sous-jacente au Bitcoin, la seule application tangible née en 2009 et s’appuyant sur la Blockchain. Pour rappel la technologie Blockchain est le système de cryptage décentralisé, au cœur du fonctionnement de la première CryptoMoney.
Mais comme toute technologie disruptive, la Blockchain entraînera tous les autres usages dès lors qu’un premier véritable succès naîtra. Alors seulement à ce moment-là, le compte sans banque deviendra une alternative aux comptes classiques proposés par les établissements bancaires traditionnels.
Pourquoi Le bitcoin a une réputation sulfureuse
Les géants du Web ont mis du temps à s’intéresser au Bitcoin, tout comme les banques. Il est vrai que des scandales comme celui de de Silk Road, Véritable marché noir international de la drogue sur le lugubre Dark Web. Dont les transactions étaient rendues anonymes grâce aux bitcoins. Ou encore les centaines de millions de dollars qui se sont évaporés après une attaque d’une des plates-formes leaders de l’échange de bitcoins MontGox.
Pour autant aujourd’hui l’une des stars de la finance est chargée de les aider à rattraper le temps perdu. Il s’agit tout simplement de celle à qui on attribue la maternité des crédits défaut swap, la brillante bancaire britannique Blythe Masters ayant travaillé pour la banque américaine JP Morgan. Elle à rejoint Digital Asset en 2015, Blythe Masters est désormais en charge du développement d’applications basées sur la technologie Blockchain.
Depuis 2015 ce sont plus de 750 millions de dollars qui ont été investis en capital-risque pour le développement de la technologie Blockchain. Je vous propose de découvrir pourquoi un tel retournement de tendance de l’industrie financière.
La technologie Blockchain à la loupe
La technologie Blockchain offre la possibilité de tenir un grand livre de compte distribué, une manière élégante d’éliminer les coûts intermédiaires et donc d’effectuer des économies à l’échelle mondiale de dizaines de milliards de dollars. Une aubaine pour les systèmes de paiement internationaux, ou encore les contrats de négociation de titres. Une occasion unique pour les banques de concurrencer les comptes sans banque proposée par les jeunes pousses de la FinTech.
L’autre avantage de la technologie Blockchain, résidant sa vitesse d’exécution et de vérification des opérations offrant une sécurité sans commune mesure avec le système actuel. La technologie Blockchain offre aux banques une occasion unique de se soustraire aux pressions des régulateurs, et de relever les défis numériques, ou encore lutter contre la cybercriminalité (en savoir plus sur comment pirater une carte bancaire en moins de 6 secondes).
Les banques s’intéressent de près à la Blockchain
Pour ce faire les banques optent pour 3 stratégies afin d’étudier le potentiel de la Blockchain. L’objectif est de pouvoir conserver l’identité des clients, tout en traitant de manière sécurisée la compensation et le règlement d’actions ou d’obligations. Ainsi, quelques grands noms de la banque se sont même regroupés au sein d’un consortium nommé R3 CEV pour tenter de standardiser l’usage de la Blockchain.
Si certaines banques et institutions financières préfèrent assurer elle-même le développement de leur modèle en interne, d’autres préfèrent s’offrir les services d’un spécialiste, le troisième modèle repose sur l’acquisition ou le partenariat d’une start-up. Il est vrai que le caractère infalsifiable et transparent de chaque transaction individuelle via la technologie Blockchain ne peut qu’intéresser les professionnels de la finance.
Conclusion sur la technologie Blockchain
Pour les start-ups de la FinTech c’est une occasion unique de pouvoir lever les doutes des consommateurs quant à la viabilité du compte sans banque. Bien que certains experts tentent de tempérer quelque peu cet enthousiasme, attendant notamment des garanties fiables aussi bien sur le passage à l’échelle que sur la sécurité des bases de données distribuées.
Deux aspects nécessairement indispensables à l’obtention du feu vert des autorités de régulation. Toutefois l’on peut estimer que d’ici 5 ans au maximum apparaîtront les premières applications basées sur la technologie Blockchain.
Comment en douter, lorsque l’on s’aperçoit que dans les conférences consacrées à la Blockchain, aux jeans baskets succèdent désormais des costumes trois-pièces. Qui confirme que la phase d’expérimentation tout azimut est lancé sous l’impulsion des institutions financières qui commencent à investir de plus en plus d’argent dans les incubateurs de start-up de la FinTech.
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